Le zodiaque de Denderah
Ce sont les Anciens Égyptiens qui ont donné aux constellations
des noms d'animaux, d'où le mot "zodiaque", signifiant
"calendrier animalier".
- Le témoignage astronomique égyptien qui a fait couler
le plus d'encre est sans conteste le zodiaque circulaire sculpté
au plafond du Temple de Denderah et découvert lors de l'expédition
de Bonaparte en Égypte (1798) par les soldats du général
Desaix. Les égyptologues, toujours prudents, ramenèrent
son ancienneté au 1er siècle avant notre
ère. A l'appui de leur démonstration, ces égyptologues
soutiennent que l'introduction des zodiaques de forme circulaire est
d'époque tardive et donc empruntée aux Grecs. Mais,
ne peut-on supposer, comme Paul Brunton, que ce fameux zodiaque
de Denderah incorporait toutes les connaissances égyptiennes,
bien antérieures à l'époque ptolémaïque
?
« L'opinion d'après laquelle ce zodiaque serait entièrement
grec est erronée, nous révèle ce chercheur.
En concluerait-on que les Égyptiens n'avaient pas leur propre
zodiaque ? Leur clergé étudia-t-il l'astrologie et
l'astronomie durant des années sans nombre sans disposer
d'un zodiaque, avant que la première embarcation grecque
vint toucher le long et bas rivage sablonneux de l'Égypte,
guidée par une carte des douze constellations ? Comment ce
clergé, qui vénérait l'astrologie au point
de l'incorporer à sa religion, eût-il pu pratiquer
son art sans un zodiaque ?
« En réalité, reprend notre auteur, les Égyptiens
copièrent une partie de leurs représentations du zodiaque
sur celui qui avait antérieurement existé à
Denderah, dont le temple fut bâti et rebâti à
plusieurs reprises. Un document astronomique de cette nature aura
été reproduit en plusieurs exemplaires, pour en assurer
la conservation. On procéda de même pour d'autres archives
anciennes, qui peu à peu tombèrent dans l'oubli et
finirent par disparaître quand disparurent les archivistes,
c'est-à-dire l'ancien clergé. » (Paul BRUNTON,
L'Égypte secrète, Paris, Payot, 1947).
-
« Le Zodiaque de Denderah, qui se trouve maintenant exposé
au musée du Louvre, est certes d'origine égyptienne,
mais il pourrait avoir été gravé en commémoration
d'un grand cataclysme qui provoqua l'effondrement de I'Atlantide
et donna naissance à un nouveau cycle.» Si l'on adopte
cette dernière position, il faut dater le « premier
» zodiaque de Dendérah non pas en siècles mais
en millénaires, car la position que ce zodiaque assigne à
l'équinoxe nous fait remonter à plus de trois grandes
années et demie au « cadran cosmique »... C'est-à-dire,
en clair, que le soleil a accompli plus de trois fois et demie sa
révolution autour de son propre soleil. La grande année
solaire étant de 25 800 ans, le zodiaque de Dendérah
nous ramène à 90.000 ans ! Ce zodiaque, qui se trouve
aujourd'hui à Paris, au musée du Louvre, section archéologie
égyptienne, est donc une pièce capitale du savoir
égyptien de l'antiquité.
-
Ainsi l'on peut comprendre que les Anciens font remonter leur
préhistoire à 36.620 ans avant Menès, et si
l'on situe l'avènement de ce roi à l'époque
de la fondation du calendrier, c'est-à-dire
aux environs de l'an 4.240 avant J.-C. Cela fait remonter les origines
à près de 40.000 ans avant notre ère, date
qui, bien entendu, est jugée excessive par les historiens
modernes qui rejettent ces chiffres dans le domaine de la fable.
Mais, quoique le nombre d'années varie avec chaque auteur,
les anciens chronologistes nous apportent un témoignage sur
la tradition de la haute antiquité de la préhistoire
égyptienne : HÉRODOTE (II, 142), après avoir
parlé de trois cent quarante générations de
rois et de grands-prêtres ayant régné sur l'Égypte,
ajoute quelques paroles étranges qui ont soulevé de
vives critiques :
“Ils disent de plus que, pendant cette longue succession
de siècles, le soleil avait changé quatre fois la
place de son lever ordinaire et qu'il s'est levé deux fois
au point où il se couche actuellement, et s'est couché
deux fois au point où il se lève aujourd'hui.”
-
DIODORE DE SICILE (1, 44) rapporte que suivant quelques mythologistes
les dieux et les héros ont d'abord régné sur
l'Égypte pendant dix-huit mille ans, et que le pays fut ensuite
gouverné par les rois humains pendant quinze mille ans, ce
qui donne un total de 33.000 ans à l'histoire et à
la préhistoire (ou seulement 23.000 ans, comme Diodore le
dit au Livre XXIII). Voir son témoignage sur l'astronomie
chez les Égyptiens.
MANÉTHON accorde aux dynasties divines 15.150 ans, et à
tous les Rois ayant régné avant Menès 9.777
ans, ce qui donne 24.927 ans à préhistoire.
-
Cette planisphère constituait jadis une partie du plafond
d'un portique du temple de Denderah, en Haute-Égypte. Elle
fut apportée en France par Lelorrain en 1821. Pendant des
générations, elle a constitué pour les savants
une énigme indéchiffrable.
-
Les signes du zodiaque sont placés en spirale et les symboles
sont faciles à reconnaître; mais Ie Lion se trouve
au point de l'équinoxe vernal. En tenant compte de la précession
des équinoxes, cela indiquerait une date entre 10.950 et
8.800 av. J-C., soit la période même au cours de laquelle
se produisit Ia catastrophe de l'Atlantide.
Le Grand Cataclysme se déroule pendant
l'ère du Lion, aussi les Égyptiens
ont ils gravé deux lions dos à
dos entre eux...
-
Schwaller de Lubicz a cherché à en comprendre le
sens :
«Le lever ne se rapporte-t-il pas au point vernal ? En
langage moderne, cela signifierait que le point vernal se serait
déjà trouvé deux fois dans la même constellation
du Bélier et qu'il serait également passé deux
fois dans la constellation opposée de la Balance, ce qui
accorde à toute la période historique et préhistorique
la durée d'un cycle précessionnique et demi, c'est-à-dire
environ 39.000 ans ! (Cette durée est approximative, car
la durée de la précession varie légèrement
avec le temps); la valeur de 26.000 ans correspond à l'an
50 de notre ère, et diminue de 11,4 ans par siècle.
» (Ann. Astr., 1953).
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