Le
pharaon Akhénaton. La vie de ce roi
reste inconnue dans bien des détails.
Il était fils de la reine Tiyi et d'Aménophis III. Il
semble que déjà ce dernier marquait une prédilection
pour Aton, le disque solaire élevé au rang de divinité,
peut-être sous l'influence d'autres cultes solaires. Le besoin
d'une nouvelle divinité pour un empire immense dépassant
largement le cadre de l'Égypte, la nécessité
d'abaisser la puissance orgueilleuse du clergé d'Amon et surtout
de profondes aspirations mystiques poussèrent Aménophis
IV à élever Aton au rang de dieu suprême. En l'an
IV de son règne, c'est-à-dire vers 1366 avant notre
ère, Aménophis IV changea son nom en celui d'Akhénaton,
« splendeur d'Aton ». Bien que le début de son
règne date de 1370, il est possible qu'à cette époque
Aménophis III ait été encore vivant et qu'il
ait associé son fils à son titre, il est une des énigmes
de ce règne sur laquelle on discute encore. Toujours est-il
que le clergé d'Amon fut dépossédé de
ses biens et le nom d'Amon fut martelé sur les inscriptions
monumentales. Si les autres divinités du panthéon égyptien
ne furent pas persécutées, elles furent cependant négligées.
Le roi était devenu le prophète de son dieu, le seul
humain qui ait pu le comprendre et le faire connaître à
son peuple.
Dans
cette réforme, Akhénaton fut secondé, sinon poussé,
par sa mère et surtout par son épouse, la célèbre
Néfertiti dont le nom signifie
« la belle qui est venue » (subsiste l'énigme de
son origine). Le roi et la reine siégeaient ensemble, d'après
les fresques. Il fit construire une cité
dédiée à Aton pour en faire la capitale de
son empire, loin de Thèbes, la ville d'Amon. Entièrement
occupé à imposer son nouveau culte solaire et à
glorifier son dieu par des hymnes de sa composition, Akhénaton
délaissa les affaires de l'Empire qui se désagrégea
rapidement.
Des révoltes éclatèrent en Égypte et
le grand prêtre d'Amon reprit de l'influence. Il semble que
vers la fin de sa vie, le pharaon ait tenté un rapprochement
avec le clergé d'Amon, allant ainsi contre les sentiments de
Nefertiti avec qui il parait s'être brouillé, et à
sa mort, les frontières de l'Empire étant menacées,
le général Horemeb s'empara du pouvoir.
Le jeune Toutankhamon, qui lui succéda
en 1352, abandonna pour sa part le culte atonien pour revenir à
l'orthodoxie amonienne, avant de mourir on ne sait au juste de quoi.
L'influence égyptienne sur les autres religions
- Sans doute était-ce à cette époque où
Moïse, “instruit de toute la science des Égyptiens”
Actes Ch. 7), partit d'Égypte pour répandre le
monothéisme chez les Israélites (Haribou=Hébreux?)
en emportant l'Arche d'alliance, fac simile de la
Barque solaire portée lors de
cérémonies égyptiennes (les chérubins
ressemblant à des sphinx).
L'influence spirituelle des Égyptiens exilés en Perse
se retrouve dans le monothéisme qui s'imposera après
Zoroastre (le Mazdéisme était la religion répandue
en Perse vers le IXe siècle avant J-C). La Sainte
Trinité chrétienne est une reprise de l'idée
de la tri-unité égyptienne.