Origine antique du Tarot
Au commencement était l'Egypte, Mère de tous les mystères.
Elle reçut la révélation sur l'âme, sa
lumière, sa nature, ses facultés, son origine divine
et son devenir. Cette révélation elle l'a traduite en
mythes et consignée dans le Livre des morts (ainsi
appelé car emmené par le défunt dans sa tombe
en vue d'accomplir l'ultime voyage). Ce livre est le plus ancien dépôt
écrit de l'humanité et il eut une suite souterraine
transcrite au cours des siècles selon les méandres de
la tradition orale dans ce qui allait devenir le TAROT. Après
la chute de l'Egypte, il fut préservé tout au long de
l'empire romain, son enseignement allait renaître au Moyen Age
à l'ombre des monastères carolingiens. A mesure que
le savoir occidental se reconstituait, les images commencèrent
un long périple de diffusion qui allait s'accentuer dans le
sillage des bibles imprimées. A la renaissance le lien avec
l'antique et immémorial legs fut alors perdu mais subsista
le souvenir de son message que l'on attribuait au très mystérieux
Hermès Trismégiste.
Pourtant, au XVIIIème siècle, un homme de
science, Court de Gébelin, humaniste et ami de Voltaire, eut
la géniale intuition de situer dans l'Egypte pharaonique le
foyer de conception de ces arcanes. Mais Champollion n'avait pas encore
produit son travail et, faute de pouvoir déchiffrer les rouleaux
du Livre des Morts, l'intuition resta lettre morte. C'est donc à
partir de là que l'auteur de ce livre est parti pour renouer
des fils laissés à l'abandon. Pour la première
fois le code resté secret du Tarot vous est dévoilé
à la lumière de ses véritables origines avec
le sens de sa destination qui est d'être une Roue (ROTA) d'éveil
permettant de vivre ici-bas sa mort, ce qui est le sens ultime de
l'initiation. Chaque carte fait l'objet d'une étude comparative
et historique détaillée afin de nous livrer son secret
rapporté à l'aune du modèle que fut le Livre
des morts égyptien. Le tarot est non seulement un livre
d'initiation, sans aucun conteste le plus vieux livre initiatique
de l'Occident mais aussi un outil d'éveil pour celui qui veut
naviguer et franchir les portes de l'Au-delà. En 1392, Charles
VI, Roi de France, fit exécuter une série de 22 cartes.
Elles plongent leurs racines dans toute la symbolique médiévale
et antique.
Cartes VII et X du Tarot des imagiers du Moyen-âge
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Le tarot comporte 22 lames ou arcanes majeurs et quatre classes
d'arcanes mineurs, un peu comme tout jeu de cartes. Ci-dessus, deux
arcanes majeurs, le 7 et le 10 :
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Le chariot triomphal d'Hermès, tiré par deux
sphinx (attributs Égyptiens : disque ailé, coiffes
des sphinx) pourrait illustrer la maîtrise des instincts ou
désirs opposés pour se conduire dans le vie.
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La Roue de la Fortune, actionnée par deux forces antagonistes
et complémentaires, est dominée par la sphinx armée
d'un glaive, fait pour trancher. Remarquez la coiffe des Égyptiens
portée par la sphinx ailée de type grec, et le symbole
d'Hermès (le caducée des médecins)
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Le soleil, la lune et les astres, les figures des principaux pouvoirs,
les qualités de tempérance, d'équilibre composent
les différentes lames du Tarot. Le Monde est la lame qui
représente les quatre êtres qu'on retrouve dans le
sphinx : le corps d'un lion, les ailes de l'aigle, les mammelles
de la vache et la tête de l'homme.
Selon l'Abbé Constant, les lames du tarot sont à l'origine
de notre jeu de cartes. Les premières cartes à jouer seraient
apparues à Venise à la Renaissance italienne (Eliphas
Levi, Histoire de la Magie, Dogme et Rituel de Haute Magie et
La Clef des Grands Mystères). |