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MYSTÈRES ET INITIATION DANS L'ÉGYPTE ANCIENNE

fresque

À celui qui désirait l'initiation, on disait : « Les préparations exigées sont pénibles et périlleuses du côté du corps, et ne sont cependant que peu de chose en comparaison de celles qu'on exigera du côté de l'âme ». Et après les épreuves terrifiantes pour pénétrer dans le temple, au fronton de la porte de l'Orient conduisant au temple souterrain, comprenant des bâtiments particuliers et isolés réser­vés aux mystères, que seuls célébraient les Hiérophantes, on pouvait lire : « Quiconque fera cette route seul et sans regarder derrière lui, sera purifié par le feu, par l'eau et par l'air et s'il peut vaincre la frayeur de la mort, il sortira du sein de la terre, il reverra la lumière et il aura le droit de préparer son âme à la révélation des mystères ». De ces épreuves, marche errante, ténèbres, feu, eau, air, bruits terrifiants, on retrouve un écho dans le livre VI de l'Enéïde de Virgile, dans Orphée, Plutarque, Platon, Lucien, Apulée et autres auteurs anciens qui en avaient eu connaissance. Et bien des mythes, tels « Le rocher de Sisyphe », « Le tonneau des Danaïdes », « Les trois têtes de Cerbère », par exemple, sont un souvenir du passage dans ces mystérieux temples égyptiens.
Toutes les cérémonies d'Initiation tendaient à frapper vivement les sens de l'initié, afin que son esprit conserve le souvenir des préceptes enseignés. Après les épreuves précédant l'entrée dans le temple, l'initié était conduit devant l'Hiérophante qui, revêtu d'habits somptueux, siégeait sur un trône et présidait aux « Mystères ». Il représentait le Demi-Our-Gos (Je bâtis-ciel-terre), suprême architecte du ciel et de la terre, le Dieu unique. Debout devant lui, et l'adorant, se tenaient « l'assistant de l'autel », représentant la Lune, le « Dadouque », emblème du Soleil, et « l'interprète sacré » ou l'intelligence humaine. Les sages Egyptiens reconnaissaient donc un Etre Supérieur qui avait formé l'univers, et les astres et la terre lui rendaient un culte. C'était le premier spectacle qui frappait les yeux de l'initié.
La « Sagesse» et la « Force» étaient le début de l'initiation et on considérait Dieu comme en étant la source. La « Sagesse » présidait aux leçons de la morale, et la « Force » du génie à celles des sciences ; ceci pour les deux premiers degrés. Les initiés apprenaient certains mots et certains signes qui leur permettaient de se reconnaître entre eux à l'extérieur. Le mot sacré des Disciples avait un sens caché qui voulait dire que la « sagesse » est en Dieu ; et celui des Associés signifiait qu'en Dieu réside la « force ». Ces mots ne devraient être ni gravés, ni écrits.
Le premier enseignement était la morale, tous les Initiés étaient « frères » et se donnaient ce nom, ils ne devaient rien posséder en propre. On leur apprenait que pour être vertueux, il fallait se mettre au-dessus des préjugés, pratiquer l'humilité, être juste, sincère et ne pas commettre d'action inique. On expliquait à l'initié combien l'ignorance est nuisible au bonheur des hommes. Par la Lumière, dont la vue était le but de leurs travaux, ils devaient entendre la connaissance et l'ensemble des vertus. Ils devaient vaincre leurs passions, soumettre leur volonté et persévérer. Enfin, on les engageait à accomplir les devoirs de leur état, à fuir le vice, à pratiquer la vertu, à honorer leurs parents, et à ne pas être cruels envers les animaux, c'est-à-dire à ne pas faire de sacrifices sanglants. Reconnu digne de passer de la classe des Disciples à celle des Associés, l'initié apprenait les mathématiques, la physique, la géométrie, la médecine, l'astronomie. Ces degrés étaient préparatoires aux suivants tous symboliques, je le rappelle.

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