Rituel de l'ouverture de la bouche
Livre de la Sortie vers la Lumière du Jour Rubrique du Chapitre LXIV
Ce chapitre fut trouvé sous le règne
du roi Men-Kau-ra (1), dans la ville de Khemenu, sous
les pieds d'une statue du dieu Thoth. Il était gravé sur
un bloc de fer et l'inscription était incrustée avec du
véritable lapis-lazuli.
La trouvaille fut faite par le prince royal Herutataf lors de son voyage
de l'inspection des temples. Un certain Nekht, qui l'accompagnait, réussit
à en élucider le sens caché. Ensuite, le prince,
s'étant rendu compte du grand mystère contenu dans l'inscription
qu'aucun œil humain n'avait jamais contemplée auparavant,
la fit voir au roi.
Pour sortir vers la pleine Lumière du Jour, connaissant ce
chapitre, le défunt ne trouvera pas d'obstacles aux portes du
Monde Inférieur soit en y pénétrant, soit en le
quittant : il pourra passer à volonté par toutes les Métamorphoses.
Il ne mourra point. (2)
Son âme s'épanouira. En outre, s'il connaît ce chapitre,
il sera victorieux aussi bien sur Terre que dans l'Au-delà et
il pourra accomplir tout acte dont est capable un être humain
vivant sur Terre. En vérité, c'est un grand don des dieux.
Celui qui récite ce chapitre, doit être rituellement
pur. Il ne doit pas avoir mangé de viande des bêtes des
champs, ni du poisson, ni avoir eu commerce avec des femmes. Faire un
scarabée de pierre ayant une bordure d'or et le placer à
l'intérieur du cœur du défunt ; cette amulette fera
pour celui-ci l'ouverture de la bouche (3). L'oindre
avec de la pommade ANTI en prononçant la formule magique. Texte
(suite)
1) C'est donc une trouvaille faite en 2.700 av. J-C,
preuve de la très lointaine antiquité de ce texte du Livre
des Morts, qui date sans doute du début de l'Ancien Empire (3500
ans av. J-C). Retour en haut
2) Il s'agit ici de la “seconde mort”.
Pour comprendre, il faut savoir que la théologie égyptienne
parle de deux voies, la voie osirienne ou profane et la voie horienne
qui est la Voie Christique des grands initiés... Retour
3) Rituel magique pour communiquer au défunt
la puissance de la Parole, effectué ici par Anubis, le gardien
du seuil de la mort (ci-dessus). Pour la suite,
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