| Muses fardées et parfumées
           
             Au temps des pharaons, se farder était un geste courant. 
              De même pour les parfums qui étaient d'un usage courant 
              pour les fêtes et les cérémonies. En effet, 
              il apparaît aujourd'hui que les Égyptiens, 3000 ans 
              avant notre ère, maîtrisaient l'art de la chimie et 
              savaient parfaitement synthétiser fards et autres khols à 
              paupières, contenant de la laurionite (PbOHCI) et de la phosgénite 
              (Pb2CI2CO). Très rares, ces dérivés 
              de l'oxyde de plomb n'ont pas une origine naturelle. Ils ne peuvent 
              pas plus être Ie résultat d'une contamination ou d'une 
              altération des poudres cosmétiques car ces dernières 
              sont très bien conservées. Seule solution : ils sont 
              issues des creusets des chimistes Égyptiens (selon une étude 
              de Philippe Walter, chercheur au CNRS). Le premier parfum date du 
              néolitique en phase terminale ! 
            Ancune autre civilisation antique ne possédait un tel savoir 
              et un tel raffinement. Dans l'Égypte ancienne, l'art du maquillage 
              servait à embellir et à rajeunir ; en même temps 
              c'était un signe de richesse. Cléopâtre et Nefertiti 
              sont les représentantes les plus célèbres de 
              cet idéal de beauté. L'Egyptienne utilisait de la 
              malachite verte et du cuivre rouge pour les paupières et 
              de la poudre de granite, de la poudre de plomb ou de la suie grasse 
              pour les sourcils et le coin des paupières. Les yeux étaient 
              soulignés par un trait noir de kajal. Les Egyptiens désignaient 
              ce kajal, fait de poudre de cristaux, du nom de stim ou de mastim, 
              ce qui signifiait « matière qui fait parler les yeux 
              ». A cette époque, le maquillage ne s'arrêtait 
              pas au cou. Etant donné que les vêtements étaient 
              en toile fine, on passait sur tout le corps une base de teint claire, 
              voire blanche. L'Egyptienne dessinait de petites veines avec des 
              traits sombres pour donner à la peau un aspect tendre et 
              transparent.    
          Flacons à fards La manière dont les Egyptiens se maquillaient eut un grand 
          retentissement dans la Grèce antique. Les hommes et les femmes 
          de cette région utilisaient aussi des couleurs, des pommades 
          et des parfums. Comme en Égypte, on utilisait des couleurs claires pour 
          la peau et on se maquillait les yeux et les lèvres. Ceux qui 
          prenaient soin de leur personne, se faisaient maquiller par un «cosméticien».Palette de Narmer
 |