Le mythe de Babel, dans la Genèse, est-il d'origine babylonienne
ou égyptienne ?
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Il fut un temps où tous les hommes civilisés parlaient
la même langue, c'est écrit dans la Genèse,
mais aussi dans la tradition des Anciens Égyptiens.
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Des philosophes européens du XVIe siècle,
dont Leibniz, convaincus de cette idée, ont cherché
en vain comment résoudre le problème de la multiplicité
des langues. Sous-estimés par les linguistes du XIXe
siècle, les linguistes du XVIIIe siècle
affirmaient que la langue des égyptiens était la langue
originelle. Pas étonnant, signes et symboles ont toujours
eu une portée universelle (un peu comme le code de la route).
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Dans la Grammaire hébraïque restituée de Fabre
d'Olivet on apprend que l'hébreu était la langue courante
parlée en Égypte à l'époque du Nouvel
Empire et on sait que les Hébreux ont vécu en Égypte
!
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Sur la compréhension internationale des hiéroglyphes,
voici le témoignage de Plotin, philosophe Juif d'Alexandrie
:
« Les Sages de l'Égypte me paraissent avoir fait
preuve d'une science consommée ou d'un merveilleux instinct,
quand, pour nous révéler leur sagesse ils n'eurent
point recours aux lettres qui expriment des mots et des propositions,
qui représentent des sons et des énoncés,
puisqu'ils figurèrent les objets concrets et idées
abstraites par des hiéroglyphes et désignèrent
symboliquement chaque principe ou qualité par un emblème
particulier dans leurs mystères. Ainsi chaque hiéroglyphe
représentait une espèce de science ou de sagesse
et mettait la chose sous les yeux d'une matière synthétique,
sans conception discursive ni analyse ; ensuite cette notion synthétique
était reproduite discursivement et énonçait
les causes pour lesquelles les choses sont ainsi faites, quand
leur belle disposition excite l'admiration ». (Plotin, Ennéades
V, 8, 6).
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